Etat de droit
[30 juillet 2006]
Proposition E14 Proposition complète
Pourquoi
Pourquoi
?
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Comme l'indique l'énoncé restreint de cette
proposition, la mise en place d'un véritable système de sanctions à l'encontre des professionnels auteurs de manquements
graves ou répétitifs constitue un contrepoids absolument indispensable à la plupart des autres
propositions de la rubrique «Education».
En effet, que risquent les personnels scolaires, actuellement, en cas de malveillances patentes ou défaillances à
répétition ? Autant que les inspecteurs. Ou que les Élèves étiquetés «difficiles». A savoir : pas grand-chose... Concrètement, quand un professeur travaille très
bien, il n'a guère plus d'avantages que s'il commet des impairs divers et variés. Et lorsqu'un chef d'établissement
ou son adjoint entérine le laxisme, il y aurait presque des récompenses. Il n'est qu'à voir les incitations permanentes
au laisser-faire ; exemple : le rectorat recommande "la plus grande prudence" [comprendre :
indulgence] étant donné "la jeunesse des protagonistes" et "la malheureuse pratique des insultes
à caractère raciste, religieux ou sexuel dans les cours de récréation". (Source : le Nouvel Observateur, 11
décembre 2003.) La fatalité, quoi ! Ce discours n'est que trop connu...
Dans la très grande majorité des cas, les
personnels scolaires font leur travail du mieux qu'ils peuvent ; mais autant il est devenu indispensable qu'ils aient
davantage de moyens d'ACTION, autant il faudrait pouvoir lutter contre les abus les plus graves, d'où qu'ils viennent.
Si l'on veut sanctionner les quelques élèves déviants ou quelques familles fort négligentes, il n'y a aucune raison de ne pas agir de même avec les quelques professionnels
qui se fourvoient en allant à l'encontre de la mission pour laquelle ils ont été recrutés.
Il ne saurait y avoir de bonnes solutions s'il subsiste des passe-droits.
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J-Y Willmann © Etat de droit depuis 2006