Etat de droit
[17 novembre 2007]
Proposition J6 Proposition complète
Pourquoi
Pourquoi
?
?
S'il est une raison de ne pas
avoir confiance en la Justice française, c'est bien celle-là : la dichotomie entre, d'une part, l'énoncé
du jugement, et d'autre part, la réalité de la peine infligée. Chaque jour, des personnes déclarées coupables et
condamnées à de la prison ferme savent qu'en réalité, pour des peines égales ou inférieures à un an, il y a de bonnes
chances pour qu'elles n'y mettent jamais les pieds... (Ou dans une proportion très inférieure
à la peine prononcée.) Il n'y a que le grand public qui ne le sait pas !
Les victimes, elles, entendent que l'auteur de l'infraction va être puni, puis s'aperçoivent (dans nombre de cas) qu'il
n'en est rien.
Il serait donc temps, si l'on
veut redonner un peu de crédibilité à cette Justice française moribonde, qu'aux yeux de tous ceux qui voudraient faire
appel à la Justice (que nous sommes tous potentiellement) les juges accordent leurs violons ! Plus précisément : que
la législation ne permette plus à un seul juge (le Juge d'Application des Peines) de dédire ses collègues, qui
auront pourtant siégé, écouté, délibéré et prononcé avant lui... Il faut faire cesser ces voix discordantes !
La Justice française ne doit parler que d'une seule voix.
Et pour cela, il n'y a pas trente-six mille solutions : s'il l'on ne veut pas qu'un prévenu aille
en prison, eh bien il faut le dire ! Il suffit alors de ne pas prononcer à son encontre une peine de prison ferme... En
somme, il faut dire clairement les choses : les victimes ont soif de vérité et la société y a droit
dans son ensemble. C'est le moins que la Justice française puisse offrir lorsqu'elle en a la possibilité. Or, en
l'occurrence, elle en aurait parfaitement la possibilité, dès lors que la loi serait revue (notamment celle du 15 juin
2000). Notre Justice, en effet, pourrait au moins assurer ce «Service Minimum»
qui consisterait à garantir aux victimes et à la société que ce qu'elle dit en séance publique,
elle ne le contredira pas, plus tard, en catimini.
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J-Y Willmann © Etat de droit depuis 2006